Consœurs, confrères,
Il y a quelques semaines, nos collègues du Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec (SPIHQ) ont déposé auprès du
Tribunal administratif du travail (TAT) une requête contestant la décision de l’employeur de négocier directement des conditions de travail
relatives au télétravail avec ses membres via des chartes d’équipe, allant ainsi à l’encontre des lois du travail qui confèrent au syndicat
le rôle d’unique agent négociateur et de représentation syndicale.
Chartes d’équipe sur la glace
Le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur le fond du litige, mais une ordonnance de sauvegarde a déjà été émise par celui-ci
considérant les conséquences potentielles graves des actions de l’employeur si le recours devait s’avérer fondé. C’est pour cette raison
que toutes les discussions entourant la mise en place de chartes d’équipe sont suspendues jusqu’à nouvel ordre – jusqu’à ce que le
tribunal se prononce sur le fond du litige.
Requête au TAT
C’est dans ce contexte que l’ensemble des syndicats de la coordination SCFP représentant 15 000 membres à Hydro-Québec a décidé
de déposer une requête de même nature auprès du Tribunal administratif du travail (TAT). Cette requête conteste le fait que dans le
cadre de la mise en place de chartes d’équipe, l’employeur contourne les syndicats en négociant directement avec les membres les
conditions entourant la mise en place du télétravail. Des griefs alléguant le non-respect des conventions collectives ont également été
déposés en lien avec cette question.
Volonté syndicale de négocier
Les syndicats de la coordination ont signifié à l’employeur et ce, à de nombreuses reprises au cours de la dernière année, leur volonté
de négocier les mesures d’encadrement nécessaires au déploiement du télétravail. Ces demandes de négocier se sont butées à un refus
systématique de la part d’Hydro-Québec. En joignant la voix de la coordination à celle du SPIHQ, des organisations syndicales
représentant plus de 17 000 travailleuses et travailleurs d’Hydro-Québec contestent les actions unilatérales de l’entreprise et son refus
de négocier avec les agents négociateurs dument accrédités les conditions applicables au télétravail post-pandémie.
Le télétravail est là pour rester
Un front commun d’une telle ampleur témoigne de l’importance de s’assurer que les conditions de travail qui seront applicables pour les
années à venir soient négociées et appliquées uniformément dans nos milieux de travail plutôt que de façon disparate selon l’appétit des
gestionnaires en place.
Solidairement,
Vos représentants des sections locales du SCFP
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